Victoire sur l'Ekiden

Vainqueur à domicile, le relais du RMA s’est imposé lors de la 10e édition de l’Ekiden de Paris. Mélange de jeunesse, d’espoir et de maturité, le relais a fièrement défendu les couleurs.

Difficile de faire outre l’aspect symbolique de cette course. Sur ses terres, dans son jardin, sur sa piste, au pied de la Tour Eiffel, le Racing Multi-Athlon d'être prêt et à la hauteur de l’événement. « Nous devions gagner pour marquer notre territoire », explicite Jean-Marc Bartoli, directeur sportif. Et c’est choses faite en 2h14 dans des conditions automnales.

Sous forme de relais, l’Ekiden est un marathon séquencé : 5km, 10km, 5km, 10km et 7,195km. Ainsi « c’est une belle manière de rendre un sport individuel en une épreuve collective » démontre Pierre Carlier, le spécialiste du 800 et premier maillon de la course. Ce format a la particularité de « mixer les profils et les catégories » comme aime le préciser Téo-Rubens Banini. En effet, sur les 6 relayeurs présents, il y avait deux juniors (Paul et Pierre), deux espoirs (Pierre et Téo) et deux seniors (Krilan et Kévin). Des coureurs spécialistes de distances différentes qui amènent un bel alliage entre fougue et maîtrise.

Le Racing Multi-Athlon prouve ainsi — en a-t-il encore vraiment besoin ? — que sa formation fait partie des meilleures nationales et œuvre pour la performance de ses jeunes. Et pour cette année en tout cas, la coupe ne va nulle part : elle reste à la maison.

C’est d’ailleurs Téo, membre de l’équipe de France espoir, qui a conclu la course. Dans une course majestueusement gérée et régulière, il a pu s’offrir le scalp des seconds dans les derniers mètres. Kévin, l’aîné du relais relate que « la remontée de Téo était incroyable. [Ils] se doutaient qu’en le mettant dans de bonnes conditions, [ils] pourraient gagner ». L’athlète formé au club ne se cache d’ailleurs pas quand il rappelle que pour lui c’est « LE rendez-vous de l’année à domicile ». Devant les proches, les amis et sur son lieu d’entraînement, la motivation est évidemment décuplée. Pour Pierre, « ça prend une autre dimension ».

Retrouvez l'article officiel de Fédération Française d'Athlétisme sur la 10e édition de l'Ekiden de Paris : https://tinyurl.com/39s97wcj

Tous les résultats de la course : https://tinyurl.com/yb7puk5m


Valentin Prades victorieux à Sofia.

VP : back on top !

Cela faisait quelques temps qu'il tournait autour. Presque deux ans après sa dernière victoire internationale, Valentin Prades renoue avec le succès lors de la coupe du monde de Sofia, en Bulgarie.

Cinquième au Caire, huitième à Ankara... On le sentait venir. Cela faisait un moment que Valentin Prades gravitait autour de ces trois marches significatives qui mettent en lumière les meilleurs athlètes d'une compétition. Si sa dernière victoire remontait à la finale de coupe du monde en 2021, le pentathlète du Racing Multi-Athlon a toujours eu le podium dans son cran de mire. "Depuis les Jeux olympiques de Tokyo, je ne suis pas sorti du top 9. J'ai réalisé beaucoup de top 6 entre temps, sans atteindre le podium" explique VP (prononcer "Vipi"). On peut imager son envie de faire retentir de nouveau la Marseillaise, lui qui l'a déjà faite résonner bon nombre de fois.

Sourires partagés et fair-play avec son adversaire japonais.
Sourires partagés et fair-play avec son adversaire japonais

27 victoires pour 8 défaites !

Meilleur résultat en carrière lors d'une finale

27 victoires pour seulement 8 défaites en escrime ! Cette performance époustouflant le propulse en haut du classement provisoire et lui octroie un matelas confortable dès les demi-finales. "C'est mon plus beau résultat dans une phase finale sur cette épreuve, en carrière !". Il ajoute que ce score lui a "permis de gérer les demi-finales". Cette précieuse énergie conservée lui a été précieuse dans son ultime bataille avec le Japonais qu'il a doublé lors de la dernière portion de course lors du combiné. "J'aime être à la bagarre et avoir ces sensations de stress qui seront certainement présentes lors des Jeux à Paris" se projette le grand gaillard d'un mètre quatre-vingt-douze.

Bras levés et sourir : les signes d'un succès

En parlant de Jeux... Le 31 mai prochain la Turquie accueillera la finale de coupe du monde. Rassemblant les meilleur(e)s pentathlètes de la saison, cette compétition est la première qualificative dans la quête d'olympisme. C'est d'ailleurs une étape qui a souvent réussi à Valentin, lui qui l'a déjà remportée à plusieurs reprises. Puis viendront ensuite les grands championnats d'Europe et du Monde qui délivreront les premiers tickets pour Paris 2024. Dans cette ambition, VP est "satisfait de voir que les choix stratégiques faits avec le staff et que [sa] régularité paient". Lors de cette épopée, Valentin sera soutenu par la ville de Paris, la région Île-de-France et bien sûr, le Racing Multi-Athlon. Des instances que l'athlète remercie chaleureusement pour leur confiance et leur accompagnement.

A noter également la 6e place de Marie Oteiza qui se place également de nouveau dans le top 6. La médaille de bronze de Jean-Baptiste Mourcia lors de l'épreuve du relais mixte. Et la prestation de la franco-belge Anaïs Eudes qui n'accède pas cette fois-ci à la finale.

TOUS LES RESULTATS DE LA COMPETITION >>> https://tinyurl.com/ydhbb78b


Florent Schoen courant vers le titre de champion de France

ITW Florent Schoen : le déclic

Fraîchement devenu champion de France U19 de pentathlon moderne, Florent Schoen a passé un cap cette année. Entre bilan, futurs objectifs et déclic, le sociétaire du RMA répond à nos questions.

Salut Florent ! Ça fait quelques jours maintenant que tu as remporté le titre de champion de France U19. Qu'est-ce que ça te fait ?

Je fais une compétition moyenne : pas une super escrime, pas une super natation, pas un super combiné et ça me fait devenir champion de France. Donc ce n'est pas dégueu de faire une telle compétition et de s'en sortir avec le titre. C'est assez plaisant de se dire ça. Mais frustrant car j'avais à cœur de mieux faire. Je bloque au dernier tir et ça ne me permet pas de savourer totalement la compétition. Je voulais gagner, c'est chose faite, mais il manque la manière. Ça me laisse une certaine amertume.

Florent Schoen, champion de France U19 avec ses compères du pôle d'Aix

J'ai mis le dossard de la compétition sur le mur de ma chambre où j'ai écrit en gros "J'AI MERDÉ".

Florent Schoen, pour se rappeler sa défaillance de l'année dernière

On atteint bientôt la fin de saison nationale (il reste les championnats de France junior). Les grandes échéances internationales se rapprochent. Quel est le bilan jusqu'à présent ?

Au point de vue national, ça s'est bien passé. Au pôle d'Aix-en-Provence, avec Simon (Casse, son entraîneur, NDRL), on continue sur une pente ascendante. Il y a eu des performances comme à Lyon, à la coupe d'Europe au Portugal (Florent remporte les deux épreuves, NDRL) et aux championnats de France U19 où je gagne en pentathlon et en tétrathlon. Pour l'instant, les objectifs que j'avais ciblés ont été cochés.

Florent Schoen au stand de tir, recherchant un nouveau déclic
Florent Schoen au stand de tir, recherchant un nouveau déclic.

Quelle est la suite et quels sont tes objectifs ?

Clairement, l'objectif est d'aller chercher la médaille en individuel, que ce soit aux championnats d'Europe ou du Monde (la sélection n'est pas encore déterminée pour les Mondiaux et dépendra des résultats européens, NDRL). L'année dernière, j'étais en mode "découverte". Je fais une 9e place européenne sans avoir super bien tiré. Il y avait moyen d'aller chercher mieux. On a 6 semaines avant les championnats d'Europe en Lituanie. Il ne va pas falloir traîner pour remettre des séances spécifiques et de l'intensité en escrime, car ça ne va pas être le même niveau qu'en France.

Tu as passé un cap par rapport à l'année dernière. En es-tu conscient ? Sais-tu d'où ça vient ?

C'est ma contre-performance aux championnats du Monde, l'année dernière, où je ne passe pas en finale. Je suis resté planté 50 secondes sur le dernier tir alors que je débutais avec un 4 sur 4. Le dernier n'est jamais rentré. C'était très dur. En plus, je suis parti trop tôt du stand de tir et donc on loupe le podium par équipe car je suis éliminé. Sinon, j'aurais pu me qualifier et espérer un podium collectif. Avec tout ça, je me suis dit "là c'est plus possible." J'ai mis le dossard de la compétition sur le mur de ma chambre où j'ai écrit en gros "J'AI MERDÉ". Je me lève, je le vois. Dès que je pars m'entraîner, je le vois. Ça me fait une bonne piqûre de rappel. Cependant, c'est de l'expérience et il vaut mieux que ça m'arrive maintenant. Mais c'était vraiment un sale moment.


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