ITW Florent Schoen : le déclic
Fraîchement devenu champion de France U19 de pentathlon moderne, Florent Schoen a passé un cap cette année. Entre bilan, futurs objectifs et déclic, le sociétaire du RMA répond à nos questions.
Salut Florent ! Ça fait quelques jours maintenant que tu as remporté le titre de champion de France U19. Qu'est-ce que ça te fait ?
Je fais une compétition moyenne : pas une super escrime, pas une super natation, pas un super combiné et ça me fait devenir champion de France. Donc ce n'est pas dégueu de faire une telle compétition et de s'en sortir avec le titre. C'est assez plaisant de se dire ça. Mais frustrant car j'avais à cœur de mieux faire. Je bloque au dernier tir et ça ne me permet pas de savourer totalement la compétition. Je voulais gagner, c'est chose faite, mais il manque la manière. Ça me laisse une certaine amertume.

J'ai mis le dossard de la compétition sur le mur de ma chambre où j'ai écrit en gros "J'AI MERDÉ".
Florent Schoen, pour se rappeler sa défaillance de l'année dernière
On atteint bientôt la fin de saison nationale (il reste les championnats de France junior). Les grandes échéances internationales se rapprochent. Quel est le bilan jusqu'à présent ?
Au point de vue national, ça s'est bien passé. Au pôle d'Aix-en-Provence, avec Simon (Casse, son entraîneur, NDRL), on continue sur une pente ascendante. Il y a eu des performances comme à Lyon, à la coupe d'Europe au Portugal (Florent remporte les deux épreuves, NDRL) et aux championnats de France U19 où je gagne en pentathlon et en tétrathlon. Pour l'instant, les objectifs que j'avais ciblés ont été cochés.

Quelle est la suite et quels sont tes objectifs ?
Clairement, l'objectif est d'aller chercher la médaille en individuel, que ce soit aux championnats d'Europe ou du Monde (la sélection n'est pas encore déterminée pour les Mondiaux et dépendra des résultats européens, NDRL). L'année dernière, j'étais en mode "découverte". Je fais une 9e place européenne sans avoir super bien tiré. Il y avait moyen d'aller chercher mieux. On a 6 semaines avant les championnats d'Europe en Lituanie. Il ne va pas falloir traîner pour remettre des séances spécifiques et de l'intensité en escrime, car ça ne va pas être le même niveau qu'en France.
Tu as passé un cap par rapport à l'année dernière. En es-tu conscient ? Sais-tu d'où ça vient ?
C'est ma contre-performance aux championnats du Monde, l'année dernière, où je ne passe pas en finale. Je suis resté planté 50 secondes sur le dernier tir alors que je débutais avec un 4 sur 4. Le dernier n'est jamais rentré. C'était très dur. En plus, je suis parti trop tôt du stand de tir et donc on loupe le podium par équipe car je suis éliminé. Sinon, j'aurais pu me qualifier et espérer un podium collectif. Avec tout ça, je me suis dit "là c'est plus possible." J'ai mis le dossard de la compétition sur le mur de ma chambre où j'ai écrit en gros "J'AI MERDÉ". Je me lève, je le vois. Dès que je pars m'entraîner, je le vois. Ça me fait une bonne piqûre de rappel. Cependant, c'est de l'expérience et il vaut mieux que ça m'arrive maintenant. Mais c'était vraiment un sale moment.
« Ruer », l’épreuve test
« Trophée Christophe Ruer » à Perpignan : test de préparation pour les seniors, test de confrontation pour les jeunes.
Le Racing Multi-Athlon a connu des jours meilleurs. Le bilan se veut morose avec une seule médaille en bronze chez les féminines grâce à Marie Oteiza. Mais il n’en est pas moins illogique. Pour nos seniors, cette compétition est un test avant de débuter la saison internationale qui se voudra déterminante pour qualification olympique. Il n’est donc pas anormal que les organismes et les physiques ne soient pas encore affûtés et préparés. Les phases hivernales sont réputées dans le milieu sportif pour être des périodes de travail foncier afin de préparer la suite de la saison. Il faut être en forme au bon moment : pas trop tôt, pas trop tard. De retour de stage, Valentin Prades (8e) n’a donc légitimement pas encore son meilleur niveau. Il saura l'élever lors des compétitions mondiales. Jean-Baptiste a, quant à lui, connu des déboires de santé ne lui permettant pas de s’exprimer en finale, bien que qualifié.

Si le « Trophée Christophe Ruer » est une compétition test pour les seniors avant les coupes du monde, il est aussi important pour nos jeunes pentathlètes. L'occasion pour eux de se confronter et se comparer avec leurs aînés. Ainsi Audrey Tchirikhtchian et surtout Cédric Chatellier ont su exploiter cette opportunité et engranger de l’expérience contre les meilleurs français. Audrey confirme son excellent niveau en escrime en remportant l’épreuve d’escrime avec 21 victoires et seulement 7 défaites. Exempt de l’équitation, Cédric accomplit un tétrathlon solide. Costaud en escrime (20 victoires), impeccable dans les épreuves énergétiques, il ne lui a manqué un peu de lucidité dans le tir. Avec leur nouvel encadrant et entraîneur, Robin Breuil, aucun doute qu’ils sauront le rectifier.
Le mot du coach, Robin :
« Cédric réalise de beaux progrès en escrime avec un plan de jeu qui se clarifie. Audrey continue d’être performante dans cette épreuve mais face aux grandes cette fois-ci ! Les temps de natation sont logiques au vu de la planification. Malheureusement le tir n’est pas encore stable. Cédric réalise une bonne séquence lors des qualifications, mais ne confirme pas le lendemain en finale. A l’inverse, Audrey réussit un tir cohérent par rapport à ce qu’elle fait à l’entraînement en finale, mais pas en qualif. »
Tous les résultats : https://tinyurl.com/3868zwfb