Saint-Pierre-lès-Nemours, c'est loin, mais c'est bien
Lors des demi-finales des championnats de France, de cross-country, le Racing Multi-Athlon a de nouveau pu démontrer la puissance de son collectif et s'est placé comme la première force francilienne.
Évidemment une saison de cross ne pouvant pas s’inscrire totalement sans pluie, un fin crachin a détrempé les blousons et rendu le parcours collant par endroits, faisant de cette demi-finale un bon moment de course à pied. Mais une fois de plus, c’est bien le Racing Multi-Athlon qui a mis sa patte sur les trophées et a marqué les esprits par la qualité de son collectif, la vitesse de ses individuels et la quantité de coureurs (pas moins de 122 arrivants lors de ce championnat d’Île-de-France). On peut dire que à Saint Pierre, c’est bien le RMA qui détenait les clés (si vous avez la référence à cette blague, vous avez gagné toute la considération du rédacteur de ce brillant article ).

Dès la première course, en Master, c'est Hicham BenGuerda qui se portait aux avant-postes pour prendre la deuxième place du cross. À la cinquième place, Loïc Nedellec faisait une course magnifique. Derrière lui, notre président Steve ne cessait de gagner des places revenant progressivement à son meilleur niveau. En cadets, sans grande surprise, Leni Rener Mancini, champion de France en titre, s’est imposé avec une certaine facilité devant Martin Nedellec. Derrière eux, le collectif, des noir et rose, encore très impressionnant, place Elias en neuvième position, William non loin derrière (11e), Yan à ses trousses (20e), Simeon (23e), Antoine, faisant lui aussi une superbe course avec un sprint final lui permettant de reprendre pas moins de sept places (26e). Ce sont bien évidemment les bicolores qui sont champions d’Île-de-France. Les championnats de France dans trois semaines seront donc à suivre avec attention.
7 titres sur 11 possibles !
Chez les cadettes, Laly Porentru notre internationale cadette s’est précocement portée en tête de course pour s’envoler pour une véritable démonstration de facilité (50 secondes d’avance sur sa dauphine). Derrière elle, Lucie 16e, Alice 19e, Marie-Amélie 28e, et Victoire 30e, se sont qualifiées de brillante manière pour les championnats de France en devenant vice-championnes par équipes ! En minimes garçons, belles courses d’Anass (longtemps en course pour un podium) et de Sacha (parti un peu vite) qui terminent respectivement quatrième et huitième et se qualifient tous les deux pour la coupe de France minimes (pour ce faire, il fallait finir parmi les huit premiers). Derrière eux, le solide collectif noir et rose l’emporte par équipes grâce aux belles prestations de Baptiste et Alessandro. Sacha, 9e en minimes. En minimes filles, Ambre Ugolini confirme sa belle forme et devient championne inter-régionale 2024 au terme d’une course très accrochée au cours de laquelle elle a dû attaquer à de nombreuses reprises pour finalement se détacher. Elle décroche son ticket elle aussi pour la coupe de France minimes. Ambre et ses chaussettes aux couleurs du club sont quelques encablures derrière elle, Marie finit 12e, tandis que Zoé 18e, Alba 19e et Lilli 22e signent un beau succès collectif en montant sur la première marche du podium par équipes.

Le match interdépartemental des benjamines a été le théâtre d’un beau duel de nos jeunes Selma et Dina. Piquée au vif lors du championnat de Paris où elle avait été battue par Dina, Selma tenait à prendre sa revanche. Elle a pris une superbe troisième place à ce championnat d’Île-de-France alors qu’elle n’est que benjamine première année, Dina décrochant de son côté une magnifique sixième place. Avec la 31e place de Lyna-Yasmine, voilà trois jeunes pousses très prometteuses ! Et comme du côté des benjamins garçons Arthur Genton finit 38e de ce match interdépartemental on peut se dire que notre relève est assurée.
En élite femmes, Fatiha Sanchez signe un double podium en prenant la deuxième place au scratch mais comme la première est kényane, Fatiha remporte le titre et la victoire en masters ! Elle entraîne dans son sillage Meghan qui prend une superbe 9e place, Emma 19e, Capucine 20e et Amélie 21e complétant une équipe elle aussi championne d'’île de France d'Île-de-France. En juniors garçons, Paul-Mathieu Lannuzel a longtemps été à la lutte pour la victoire et a réussi à décrocher un magnifique podium (3e) et signer avec ses copains noir et rose une nouvelle victoire collective : Florent 5e, Pierre-Louis 7e, Mohamed 17e, Karl 18e, Joseph 20e, Pierre 22e, Emmanuel 25e, Lazare 27e, Edouard 31e, Paul 33e et Sasha 36e se qualifient pour les France ! Si vous avez bien compté ce ne sont pas moins de 12 coureurs du RMA qui ont fini parmi les 36 premiers !
En élite hommes, Krilan s’est admirablement accroché pour prendre la troisième place et entraîner le collectif parisien du RMA vers une victoire dans ce championnat francilien. De bon augure en vue des France, d'autant que les frères Laurent (Thomas 7e et Martin 18e) partis dans les vingt derniers, ont réalisé les belles remontées du jour. Comme Nathan 12e a très bien assuré, c'est bien un titre supplémentaire qu'il faut mettre dans l'escarcelle du club.
65 qualifiés pour 77 participants !

Les juniors filles ont réussi elles aussi à se qualifier aux France de mars prochain en prenant la troisième place par équipes : il s'agit de Lila 14e, Elia 16e, Charlotte 29e et Elina 39e.
En cross court, les Noir et Rose ont été un peu... courts et ne prennent "que" la deuxième place du classement. Pierre 13e, Emmanuel 14e, Quentin 15e, Titouan 41e signent de belles performances et se qualifient eux aussi pour le cross national, au Garric le 8 mars.
Et pour finir en beauté, c'est une véritable armada qui s'est déployée sur la dernière course de la journée. Marion Legrand, championne de France de 10km sur route en 2022, a rapidement pris la poudre d'escampette et personne ne l'a revue. Mais Marion n'était pas seule. Jugez du peu : Johanna finit 3e, Manon 4e, Camilla 5e, Aude 6e. Ne cherchez pas le nom du club vainqueur par équipes...
Au final, 7 titres par équipes sur 11 possibles, 6 titres individuels. Et un incroyable record : 65 qualifiés aux championnats de France, dans le Tarn (65 qualifiés pour 77 participants...) Un autocar ne suffira pas, d'autant que nos deux relais mixtes ne sont pas comptabilisés dans ce total. Finalement, Saint-Pierre-lès-Namours, c'était loin, mais c'était bien.
TOUS LES RESULTATS : https://urlz.fr/pFVl
RMArathon : 2 quotas pour Paris 2024 !
Deux minima olympiques ont été atteints à Valence, sur marathon. Félix Bour chez les hommes et Fadouwa Ledhem chez les femmes.

Réputé comme rapide et attirant les meilleurs coureurs du monde entier, le marathon de Valence a été à la hauteur des attentes. Il était assez logique que les chasseurs de minima seraient au départ de la course espagnole. A quelques mois des JO de Paris, cet événement faisait partie des dernières chances. Mais la chance n'a rien à voir dans les résultats obtenus.
Encore néophyte sur cette distance, Félix Bour est le premier RMArathonien à franchir la ligne. Pour son deuxième marathon seulement, le jeune homme de 29 ans affole le chrono en 2h06"43, bien en-dessous du chrono de qualification olympique fixé à 2h08'10. "Les minima je pensais les avoir dans les jambes, avoue Félix. Mais 2h06, je ne m'y attendais pas du tout !" Avec une gestion de course à enseigner dans toutes les écoles d'athlétisme (il a couru la dernière portion de course, plus rapidement que le vainqueur), il se positionne comme choix pour la FFA. "Je suis sélectionnable. Donc on verra ce que décide la fédé", déclare-t-il lucidement. Car seuls 3 français seront sélectionnés pour l'épreuve. Et la concurrence est bestiale, Félix étant 3e au bilan. Notre coureur analyse que "la perspective de disputer les Jeux en France booste tous les coureurs". En effet, le niveau français sur cette distance mythique a rarement été aussi élevé.
"Je n'ai pas pris de risque et j'ai couru sur la réserve jusqu'au 30e kilomètre."
Très mature dans son approche, Félix a couru en négatif split (2e moitié de course plus rapide que la 1ère).

Idem du côté féminin. Fadouwa Ledhem pulvérise elle aussi son record personnel en 2h25'50 et s'empare du temps de qualification requis pour les Jeux. Malgré cela, elle se positionne en 4e place au bilan français, victime de "l'effet Paris 2024" considère Félix. Malgré cela, il reste des opportunités pour grappiller quelques places même si le calendrier joue de moins en moins en la faveur des coureurs hors-top 3. Les JO se rapprochant à grands pas et un marathon étant traumatisant pour l'organisme.
Avec un tel niveau, le RMA montre la richesse et la densité de ses performeurs sur la distance. Car n'oublions pas Charrik Abderrazak qui finissait son marathon en 2h08, il y a peu de temps, aux Pays-Bas. Une telle qualité mériterait qu'un des nôtres soit au départ de la course la plus historico-emblématique à Paris.
S'ils n'ont pas été chercher les quotas olympiques, il y avait bon nombre de Noir & Rose au départ à aller les titiller. Notamment, Manu Roudolff-Lévisse qui descend sa marque marathonienne à 2h09'38 ! Il était d'ailleurs encore sur les bases des temps de qualifications après le 30e kilomètres... Pour sa deuxième expérience après Berlin, Krilan Lebihan réalise 2h15 tandis que Martin Laurent se découvre en 2h23. De bon augure pour les prochaines. Enfin Hicham Bengharda conclut sa course en 2h16.
Les autres résultats des RMArathoniens :
Axel Ramponi 2:27:41, Thibaud Vincent 2:27:22, Samuel Rannou 2:29:44, Thomas Besson 2:32:45, Amaury Debatisse 2:37:02, Lotfi Madaoui 2:59:18, Laure Aalalou 3:10:24, Pauline Lebas 3:22:37, Héloïse Bertrand 3:23:07, Damien Logie 3:43:34 et Layla Hamieh 3:44:26 !
Victoire sur l'Ekiden
Vainqueur à domicile, le relais du RMA s’est imposé lors de la 10e édition de l’Ekiden de Paris. Mélange de jeunesse, d’espoir et de maturité, le relais a fièrement défendu les couleurs.

Difficile de faire outre l’aspect symbolique de cette course. Sur ses terres, dans son jardin, sur sa piste, au pied de la Tour Eiffel, le Racing Multi-Athlon d'être prêt et à la hauteur de l’événement. « Nous devions gagner pour marquer notre territoire », explicite Jean-Marc Bartoli, directeur sportif. Et c’est choses faite en 2h14 dans des conditions automnales.
Sous forme de relais, l’Ekiden est un marathon séquencé : 5km, 10km, 5km, 10km et 7,195km. Ainsi « c’est une belle manière de rendre un sport individuel en une épreuve collective » démontre Pierre Carlier, le spécialiste du 800 et premier maillon de la course. Ce format a la particularité de « mixer les profils et les catégories » comme aime le préciser Téo-Rubens Banini. En effet, sur les 6 relayeurs présents, il y avait deux juniors (Paul et Pierre), deux espoirs (Pierre et Téo) et deux seniors (Krilan et Kévin). Des coureurs spécialistes de distances différentes qui amènent un bel alliage entre fougue et maîtrise.
Le Racing Multi-Athlon prouve ainsi — en a-t-il encore vraiment besoin ? — que sa formation fait partie des meilleures nationales et œuvre pour la performance de ses jeunes. Et pour cette année en tout cas, la coupe ne va nulle part : elle reste à la maison.

C’est d’ailleurs Téo, membre de l’équipe de France espoir, qui a conclu la course. Dans une course majestueusement gérée et régulière, il a pu s’offrir le scalp des seconds dans les derniers mètres. Kévin, l’aîné du relais relate que « la remontée de Téo était incroyable. [Ils] se doutaient qu’en le mettant dans de bonnes conditions, [ils] pourraient gagner ». L’athlète formé au club ne se cache d’ailleurs pas quand il rappelle que pour lui c’est « LE rendez-vous de l’année à domicile ». Devant les proches, les amis et sur son lieu d’entraînement, la motivation est évidemment décuplée. Pour Pierre, « ça prend une autre dimension ».
Retrouvez l'article officiel de Fédération Française d'Athlétisme sur la 10e édition de l'Ekiden de Paris : https://tinyurl.com/39s97wcj
Tous les résultats de la course : https://tinyurl.com/yb7puk5m
Le macadam en Rose et Noir !
Partout en Europe, le RMA a montré dignement ses couleurs. Les athlètes ont brillé sur bon nombre de distances en ce début de saison marquant d'entrée les ambitions du club et de ses coureurs dans cette année olympique.
On y est. Dernière ligne droite pour s'emparer des derniers quotas ou aller chercher les minima qualificatifs pour les Jeux de Paris. La pression monte et les chronos descendent à l'image de Félix Bour ou de Zak. Les opportunités vont se faire de plus en plus rares et seront de plus en plus décisives pour ceux qui sont encore en quête de qualification. Pour nos coureurs, c'est notamment le marathon qui est dans le viseur.
Et s'il y a 2024 dans le collimateur, nos jeunes pousses cadets, juniors et espoirs pensent déjà à après-demain et visent 2028 et ses Jeux de Los Angeles. Un travail qui a déjà commencé pour nos pépites Téo-Banini et Léni.

Abderrazak, Amsterdam — Dans la ville au célèbre port chanté, Abderrazak court 2h08'35 au marathon ! Après une désillusion sur la même distance à Berlin, "Zak" avait à coeur de montrer de quoi il était capable et de mettre à profit le travail effectué lors de ces derniers mois. Il n'est plus qu'à quelques secondes de la qualification olympique.

Félix, Valence — Monsieur Bour s'est, lui, mesuré à la distance inférieure : 1h00"39 sur le semi-marathon en Espagne. Il devient ainsi le 5e meilleur performeur français sur cette épreuve. Il explose de près d'une minute son ancien record. Tout comme son ami Zak, il vise les minima olympiques sur la distance mythique des 42,195km. Pour cela, il reviendra à Valence, en décembre prochain.

Téo-Banini, Trieste — Il a de nouveau troqué le Rose-Noir pour le Bleu-Blanc-Rouge. Lors du match international de 10km espoir, Téo s'est rendu en Italie et a pris la médaille individuelle chocolatée grâce à un chrono de 31'08. Il a ainsi participé activement à la médaille d'argent collective derrière les italiens.

Fadouwa, Saint-Omer — Les femmes ne sont pas en reste puisque Fadouwa vient récolter une nouvelle médaille nationale ! Redoutable sur 10km, elle prouve qu'elle est encore performante sur les distances inférieures. La voici médaillée d'argent lors des championnats de France de 5km en 16'04 !

Léni Remer-Mancini, Saint-Omer — Nouveau champion de France et maintenant détenteur du record national cadet du 5km en 14'43. Il a éclaboussé la concurrence de sa classe et de sa foulée. Un début de saison tonitruant pour le nouveau sociétaire du Racing Multi-Athlon qui annonce les couleurs — rose et noir... — pour la saison à venir.
Retrouvez l'article de la FFA sur les derniers championnats de France de 5km ! https://tinyurl.com/48vv5v77
Le déni du nouveau roi
En Lituanie, lors des Mondiaux junior, Mathis Rochat s’est délecté de trois titres dont le sacre individuel. Celui-ci peine encore à réaliser.
Quelques jours après son titre, il est encore dans l’incompréhension, dans le déni de ce qu’il a réalisé. « Quand je regarde les photos de l’arrivée, je n’arrive pas à me dire que c’est moi », s’étonne Mathis Rochat. Grand, brun, maillot de l’équipe de France sur le dos, pouce gauche en l’air, ligne d’arrivée dans la main droite, c’est pourtant bien lui qui vient de remporter le titre de champion du Monde junior.

A Druskininkai (il faut relire au moins une fois pour être sûr de bien prononcer), en Lituanie, le sociétaire du RMA est arrivé avec une approche bien différente de d’habitude. Alors qu’à l’accoutumée il mentalise sa compétition, Mathis est arrivé plus relâché et joyeux. « Lors du stage préparatoire à Bordeaux, on a fait pleins d’activités qui nous ont fait oublier la compétition ». Il ajoute que « la cohésion de groupe du collectif France a rendu les choses plus faciles lors de la compétition ». A l’image de ses deux autres titres mondiaux : celui en équipe et celui en relai, « avec mon pote Emilien. On s’est lâché ! ».
Première journée et première médaille d’or pour Mathis avec ce relai ; sa semaine était lancée. Avec une belle gestion lors de sa qualification ainsi que des moments off à l’hôtel (méditation, discussions avec ses collègues, massages...), celui qui évolue désormais à l’INSEP a abordé sereinement la finale individuelle.
C’est lors de la deuxième épreuve, que la compétition a pris un tournant dans la tête de notre champion. Il explique : « à l’issue du parcours, j’ai été propulsé aux avant-postes et c’est là que j’ai réalisé qu’il restait mes deux épreuves fortes. Et j’ai commencé à me dire que j’avais mes chances. Voire même que j’allais gagner ! ». Sans perdre son sang-froid, il a lucidement abordé la natation et le combiné comme il sait le faire : 1’57’’45 et 10’14. La classe mondiale. Celle digne d’un champion du monde.

Ces championnats marquent la fin des années junior pour Mathis. Et quel meilleur tremplin qu’un titre international pour prendre son envol dans la catégorie senior ? Lui qui a pour objectif maintenant de « faire partie des meilleurs athlètes mondiaux ».
Tous les résultats de la compétition : https://tinyurl.com/yc8fwdtf
Le RMA a/à la hauteur
La délégation cadet-junior du Racing Multi-Athlon s'est rendue à Perpignan les 7 et 8 mai. La raison ? Les championnats de France U17 et U22 où les Noir et Rose ne sont pas revenus les mains vides. Retour en détails sur les résultats.
Chez les hommes

Mathis. Dominant dans sa catégorie tout au long de la saison, Mathis Rochat a su être à la hauteur. Une taille qu'il a su mettre à profit dès la première épreuve. Avec 18 victoires, il prend directement les commandes de la compétition qu'il ne laissera jamais. Il accroît son avance avec la natation (2'02"28 en grand bain), finit son parcours sans exploit et déroule en combiné (10'08"84). Nous avons un nouveau champion de France au club ! Il ajoute d'ailleurs à son titre individuel, l'or par équipe.

Cédric. Il était en embuscade pour s'emparer d'un quota qualificatif pour les grandes échéances internationales, Cédric finit 3e français. Véloce et agile, le vice-champion du monde cadet tire son épingle du jeu dans cette nouvelle épreuve du parcours. S'il n'a pas la même hauteur que Mathis, il est tout de même auteur d'une excellente escrime avec 16 victoires. Un peu plus à la peine dans l'eau (2'09), c'est surtout en course que Cédric a pris tous les risques. Malheureusement parti trop vite, il n'a su garder le rythme. Il monte malgré tout, lui aussi, sur la boîte pour le titre collectif.

Florent. Notre néo-champion de France cadet était lui aussi présent. Bien que participant avec la catégorie supérieure, Florent Schoen n'a pas démérité. Septième français il a pu réaliser une bonne performance en escrime (12 victoires et autant de défaites). Une bonne préparation pour les championnats internationaux à venir. C'est Florent qui complète l'équipe pour la médaille d'or. (A lire ou à relire : https://www.rma-paris.fr/itw-florent-schoen-le-declic/)
Pierre. L'escrime, toujours aussi prépondérante pour la suite de la compétition n'a pas aidé Pierre Dupuy. Avec 9 victoires, il prend dès le début un retard qu'il n'arrivera pas à combler malgré ses prestations en course et natation. Son problème technique de pistolet n'aura rien arrangé et ne lui aura pas permis de s'emparer d'une place honorifique. Pierre termine 17e.
Thomas. Enfin notre jeune néophyte Thomas Delbes s'est bien battu pour ses tout premiers championnats de France. Beaucoup d'expérience acquise cette année. Il aura à coeur de participer aux prochaines éditions et de redonner le meilleur de lui-même. Il finit 22e.
Chez les femmes
Audrey. La fine lame de ces dames. La performance reste incroyable mais des points précieux auraient pu être engrangés en plus. Tout de même : 25 victoires pour Audrey. Au contact des autres pentathlètes en natation et lors du parcours, c'est en combiné que cela s'est joué. Elle n'aura rien pu faire face au retour de ses concurrentes. Audrey conclut sa compétition à la 6e position, à 19 secondes de la deuxième place. Elle obtient tout de même la médaille de bronze avec ses copine Eglantine et Koralie en équipe.

Charlotte. De la même génération que Thomas, Charlotte est également dans le même contexte. Encore en pleine découverte de ce sport complexe, elle se confronte aux meilleures nationales et accumule de l'expérience pour les années à venir (14e).
Koralie. Elle est de retour ! Pas encore en haut des classements mais Koko revient de loin. Blessée aux ligaments croisés, elle a pris le temps de se soigner et de revenir à la compétition après une année de rééducation loin de l'entraînement. Il est évident qu'elle sera plus performante, pleine d'envie à la rentrée et fera mieux que cette 15e place.
Eglantine. Une année compliquée et en dents de scie avec son double projet. Un léger manque d'entraînement qui n'a pas fait de cadeau à Eglantine. Seizième lors de ces championnats de France, elle aussi pourra prétendre à un saut ascensionnelle dans le classement l'année prochaine.
Tous les résultats >>> https://tinyurl.com/yckp3bkv
ITW Florent Schoen : le déclic
Fraîchement devenu champion de France U19 de pentathlon moderne, Florent Schoen a passé un cap cette année. Entre bilan, futurs objectifs et déclic, le sociétaire du RMA répond à nos questions.
Salut Florent ! Ça fait quelques jours maintenant que tu as remporté le titre de champion de France U19. Qu'est-ce que ça te fait ?
Je fais une compétition moyenne : pas une super escrime, pas une super natation, pas un super combiné et ça me fait devenir champion de France. Donc ce n'est pas dégueu de faire une telle compétition et de s'en sortir avec le titre. C'est assez plaisant de se dire ça. Mais frustrant car j'avais à cœur de mieux faire. Je bloque au dernier tir et ça ne me permet pas de savourer totalement la compétition. Je voulais gagner, c'est chose faite, mais il manque la manière. Ça me laisse une certaine amertume.

J'ai mis le dossard de la compétition sur le mur de ma chambre où j'ai écrit en gros "J'AI MERDÉ".
Florent Schoen, pour se rappeler sa défaillance de l'année dernière
On atteint bientôt la fin de saison nationale (il reste les championnats de France junior). Les grandes échéances internationales se rapprochent. Quel est le bilan jusqu'à présent ?
Au point de vue national, ça s'est bien passé. Au pôle d'Aix-en-Provence, avec Simon (Casse, son entraîneur, NDRL), on continue sur une pente ascendante. Il y a eu des performances comme à Lyon, à la coupe d'Europe au Portugal (Florent remporte les deux épreuves, NDRL) et aux championnats de France U19 où je gagne en pentathlon et en tétrathlon. Pour l'instant, les objectifs que j'avais ciblés ont été cochés.

Quelle est la suite et quels sont tes objectifs ?
Clairement, l'objectif est d'aller chercher la médaille en individuel, que ce soit aux championnats d'Europe ou du Monde (la sélection n'est pas encore déterminée pour les Mondiaux et dépendra des résultats européens, NDRL). L'année dernière, j'étais en mode "découverte". Je fais une 9e place européenne sans avoir super bien tiré. Il y avait moyen d'aller chercher mieux. On a 6 semaines avant les championnats d'Europe en Lituanie. Il ne va pas falloir traîner pour remettre des séances spécifiques et de l'intensité en escrime, car ça ne va pas être le même niveau qu'en France.
Tu as passé un cap par rapport à l'année dernière. En es-tu conscient ? Sais-tu d'où ça vient ?
C'est ma contre-performance aux championnats du Monde, l'année dernière, où je ne passe pas en finale. Je suis resté planté 50 secondes sur le dernier tir alors que je débutais avec un 4 sur 4. Le dernier n'est jamais rentré. C'était très dur. En plus, je suis parti trop tôt du stand de tir et donc on loupe le podium par équipe car je suis éliminé. Sinon, j'aurais pu me qualifier et espérer un podium collectif. Avec tout ça, je me suis dit "là c'est plus possible." J'ai mis le dossard de la compétition sur le mur de ma chambre où j'ai écrit en gros "J'AI MERDÉ". Je me lève, je le vois. Dès que je pars m'entraîner, je le vois. Ça me fait une bonne piqûre de rappel. Cependant, c'est de l'expérience et il vaut mieux que ça m'arrive maintenant. Mais c'était vraiment un sale moment.