Championnats de France : Mourcia titré

A l'INSEP, lors des championnats de France, Jean-Baptiste Mourcia s'est emparé du titre national. Son premier chez les séniors.

Dans le calendrier international, les championnats de France deviennent un rite de passage et test pour les meilleurs pentathlètes internationaux. Sur le top 10 mondial masculin, 6 d'entre eux étaient présents dont le champion olympique. Autant dire que le niveau était de l'ordre d'une grande compétition. Et le français qui a su se démarquer lors de cette épreuve n'est autre que Jean-Baptiste Mourcia. Sortant positif de l'épreuve fondamentale qu'est l'escrime (28 victoires pour 20 défaites), "Jibé" partait dans de bonnes conditions avant d'entamer la finale le dimanche*.

Lors de l'équitation, première discipline du programme des finales, le sociétaire du Racing Multi-Athlon se distingue et prend les devants en s'emparant de la meilleure performance. Il ne prend qu'une petite seconde de pénalité, inscrivant 299 points et grappillant d'importantes secondes sur le classement général.

Après une natation sans surprise et sans impact (2'09), il se positionne en chasseur pour son épreuve phare qu'est le combiné tir-course. Fidèle à lui-même, il s'empare de la meilleure marque chronométrique en 9'49. Un temps de classe mondiale comme il a l'habitude de le faire. Partant en 9e position (étrangers inclus), il finit 3e de la compétition notamment derrière l'égyptien numéro 1 mondial, mais se trouve être le premier français à franchir la ligne. Après ses deux titres en junior, 2018 et 2019, Jean-Baptiste s'octroie son premier titre de champion de France senior.

Evidemment lors de cette compétition, d'autres membres du RMA étaient présents. Toujours chez les hommes, les performances de Valentin Prades (4e français) et Mathis Rochat (7e) complètent celle de Jean-Baptiste. Le RMA remporte ainsi les championnats de France par équipe. Toujours en apprentissage, les jeunes Cédric Chatelier et Florent Schoen n'ont pu se hisser en finale.

Chez nos féminines, notre championne Marie Oteiza n'a malheureusement pas pris part à la compétition pour cause de blessure. En revanche Audrey Tchirikhtchian s'est escrimée pour remporter l'épreuve avec 32 victoires ! Malencontreusement, il a été préférable qu'elle s'arrête après la natation pour se préserver de pépins physiques. Seule Elma Regimbeau a terminé la compétition sans se qualifier pour la finale qui rassemblait aussi beaucoup d'étrangères de haut-niveau.

*La poule unique en une touche se fait le samedi lors des qualifications. Le résultat est conservé pour la finale où on ajoute le bonus-round.

TOUS LES RESULTATS DE LA COMPETITION : http://tinyurl.com/2hkcr67v


Téo argenté à Bruxelles

Les labours bruxellois accueillaient les championnats d'Europe de cross-country. Avec l'équipe de France, Téo-Rubens devient vice-champion d'Europe par équipe.

Pour sa deuxième sélection dans un grand championnat, Téo- Rubens Banini s'est emparé d'une magnifique 15e place à Bruxelles dimanche 10 décembre. Dans le parc de Laeken, à deux pas de l'Atomium, étaient organisés les championnats d'Europe de cross-country. Téo, notre titi parisien formé depuis sa prime enfance par le Racing Multi-Athlon, s'est classé deuxième Français de cette course. Il a ainsi grandement contribué à ce que les Tricolores deviennent vice-champions d'Europe espoirs. Téo- Rubens, qui avait déjà vaillamment gagné son ticket chez les espoirs grâce à une course de haute volée il y a quelques semaines à Carhaix, a su résister à la douleur et a terminé sa course par un sprint de toute beauté. 

En effet, si son finish est magistral, c'est sa physionomie et gestion de course qui sont à relever. 26e lors du premier tour, il est encore 35e lors des deux suivants. Puis, au coeur de la course, lorsque la différence commence se faire, il grappille les places au fur et à mesure du dernier tour jusqu'à la 15e. Un signe de maturité pour un jeune coureur.

Chez les juniors filles, Laly Porentru, notre jeune... cadette qui avait réussi l'exploit de valider sa sélection chez ses aînées U20, prend une encourageante 23e place européenne pour sa première apparition sous le maillot national. Tout comme Téo, elle réalise une gestion de course intelligente. 54e au premier tour, 38e au deuxième, elle grignote les places. Ainsi elle aussi a contribué à la belle 4e place des U20 françaises sur un parcours sélectif qui a réjoui les amateurs de cross. Cela présage d'un magnifique hiver pour cette jeune cadette extrêmement prometteuse qui pourrait faire des étincelles en mars prochain lors du championnat de France de cross organisé près de Carmaux (Tarn).


Félix Bour à l'approche de la ligne d'arrivée et des minima olympiques.

RMArathon : 2 quotas pour Paris 2024 !

Deux minima olympiques ont été atteints à Valence, sur marathon. Félix Bour chez les hommes et Fadouwa Ledhem chez les femmes.

Réputé comme rapide et attirant les meilleurs coureurs du monde entier, le marathon de Valence a été à la hauteur des attentes. Il était assez logique que les chasseurs de minima seraient au départ de la course espagnole. A quelques mois des JO de Paris, cet événement faisait partie des dernières chances. Mais la chance n'a rien à voir dans les résultats obtenus.

Encore néophyte sur cette distance, Félix Bour est le premier RMArathonien à franchir la ligne. Pour son deuxième marathon seulement, le jeune homme de 29 ans affole le chrono en 2h06"43, bien en-dessous du chrono de qualification olympique fixé à 2h08'10. "Les minima je pensais les avoir dans les jambes, avoue Félix. Mais 2h06, je ne m'y attendais pas du tout !" Avec une gestion de course à enseigner dans toutes les écoles d'athlétisme (il a couru la dernière portion de course, plus rapidement que le vainqueur), il se positionne comme choix pour la FFA. "Je suis sélectionnable. Donc on verra ce que décide la fédé", déclare-t-il lucidement. Car seuls 3 français seront sélectionnés pour l'épreuve. Et la concurrence est bestiale, Félix étant 3e au bilan. Notre coureur analyse que "la perspective de disputer les Jeux en France booste tous les coureurs". En effet, le niveau français sur cette distance mythique a rarement été aussi élevé.

"Je n'ai pas pris de risque et j'ai couru sur la réserve jusqu'au 30e kilomètre."

Très mature dans son approche, Félix a couru en négatif split (2e moitié de course plus rapide que la 1ère).

Idem du côté féminin. Fadouwa Ledhem pulvérise elle aussi son record personnel en 2h25'50 et s'empare du temps de qualification requis pour les Jeux. Malgré cela, elle se positionne en 4e place au bilan français, victime de "l'effet Paris 2024" considère Félix. Malgré cela, il reste des opportunités pour grappiller quelques places même si le calendrier joue de moins en moins en la faveur des coureurs hors-top 3. Les JO se rapprochant à grands pas et un marathon étant traumatisant pour l'organisme.

Avec un tel niveau, le RMA montre la richesse et la densité de ses performeurs sur la distance. Car n'oublions pas Charrik Abderrazak qui finissait son marathon en 2h08, il y a peu de temps, aux Pays-Bas. Une telle qualité mériterait qu'un des nôtres soit au départ de la course la plus historico-emblématique à Paris.

S'ils n'ont pas été chercher les quotas olympiques, il y avait bon nombre de Noir & Rose au départ à aller les titiller. Notamment, Manu Roudolff-Lévisse qui descend sa marque marathonienne à 2h09'38 ! Il était d'ailleurs encore sur les bases des temps de qualifications après le 30e kilomètres... Pour sa deuxième expérience après Berlin, Krilan Lebihan réalise 2h15 tandis que Martin Laurent se découvre en 2h23. De bon augure pour les prochaines. Enfin Hicham Bengharda conclut sa course en 2h16.

Les autres résultats des RMArathoniens :

Axel Ramponi 2:27:41, Thibaud Vincent 2:27:22, Samuel Rannou 2:29:44, Thomas Besson 2:32:45, Amaury Debatisse 2:37:02, Lotfi Madaoui 2:59:18, Laure Aalalou 3:10:24, Pauline Lebas 3:22:37, Héloïse Bertrand 3:23:07, Damien Logie 3:43:34 et Layla Hamieh 3:44:26 !


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