infoRMAtions du mois d'avril
Tour d'horizon de ce mois d'avril avec de belles performances, des médailles et des nouvelles de nos amis lointains.

22 avril - Nouvelle médaille nationale pour Félix Bour sur 10 000 mètres à Pacé. Une saison incroyable pour notre coureur à l'aise sur toutes les surfaces. En prenant des risques pour obtenir un chrono, Félix n'a su tenir la cadence mais finit vice-champion de France de la distance. Il se qualifie ainsi pour la coupe d'Europe du 10 000 mètres avec ses 28'39. Il n'est cependant pas le seul à monter sur le podium puisque Romain Vogt devient également vice-champion de France dans sa catégorie (master) en 30'19.

29 avril - Qualification pour les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) pour notre athlète Elliot Vermeulen. Notre jeune coureur, de nationalité belge, a couru le 3000 mètres en 8'20 ! Elliot était engagé cet hiver aux championnats de France et participait à la médaille de bronze par équipe en cadet.

30 avril - Victoire et record personnel pour Fadouwa Ledhem sur le semi-marathon de Nice. A 35 ans, l'athlète du RMA explose sa meilleure performance de près de 2 minutes avec 1h11"47. Après de longs mois de blessure et de convalescence, Fadouwa continue sa progression quelques semaines après son titre de championne de France de 10km.

29 avril - Il y a quelques années, avant que le RMA ne voie le jour, Justin Welstead accueillait des athlètes pour participer à la course locale de Tiree en Ecosse. De part cette rencontre et cet échange, le Racing Multi-Athlon naissait avec Justin comme co-fondateur. Fin avril, il participait de nouveau à cette course avec sa fille Clara (licenciée au club) et nous saluait chaleureusement.

30 avril - Troisième coupe du monde de pentathlon moderne en Hongrie, Jean-Baptiste Mourcia était inscrit dans l'épreuve du relais mixte. Malheureusement éliminé de l'épreuve individuelle quelques jours plus tôt, "Jibé" s'est exprimé dans l'épreuve collective avec sa compatriote Rebecca. Ils finissent troisièmes de l'épreuve derrière la Corée du Sud et le Mexique.
En bref et pas des moindres :
- Maxime Perrineau a bouclé son 10km en 30'37. C'était à Tours lors des Foulées de l'Arche.
ITW Florent Schoen : le déclic
Fraîchement devenu champion de France U19 de pentathlon moderne, Florent Schoen a passé un cap cette année. Entre bilan, futurs objectifs et déclic, le sociétaire du RMA répond à nos questions.
Salut Florent ! Ça fait quelques jours maintenant que tu as remporté le titre de champion de France U19. Qu'est-ce que ça te fait ?
Je fais une compétition moyenne : pas une super escrime, pas une super natation, pas un super combiné et ça me fait devenir champion de France. Donc ce n'est pas dégueu de faire une telle compétition et de s'en sortir avec le titre. C'est assez plaisant de se dire ça. Mais frustrant car j'avais à cœur de mieux faire. Je bloque au dernier tir et ça ne me permet pas de savourer totalement la compétition. Je voulais gagner, c'est chose faite, mais il manque la manière. Ça me laisse une certaine amertume.

J'ai mis le dossard de la compétition sur le mur de ma chambre où j'ai écrit en gros "J'AI MERDÉ".
Florent Schoen, pour se rappeler sa défaillance de l'année dernière
On atteint bientôt la fin de saison nationale (il reste les championnats de France junior). Les grandes échéances internationales se rapprochent. Quel est le bilan jusqu'à présent ?
Au point de vue national, ça s'est bien passé. Au pôle d'Aix-en-Provence, avec Simon (Casse, son entraîneur, NDRL), on continue sur une pente ascendante. Il y a eu des performances comme à Lyon, à la coupe d'Europe au Portugal (Florent remporte les deux épreuves, NDRL) et aux championnats de France U19 où je gagne en pentathlon et en tétrathlon. Pour l'instant, les objectifs que j'avais ciblés ont été cochés.

Quelle est la suite et quels sont tes objectifs ?
Clairement, l'objectif est d'aller chercher la médaille en individuel, que ce soit aux championnats d'Europe ou du Monde (la sélection n'est pas encore déterminée pour les Mondiaux et dépendra des résultats européens, NDRL). L'année dernière, j'étais en mode "découverte". Je fais une 9e place européenne sans avoir super bien tiré. Il y avait moyen d'aller chercher mieux. On a 6 semaines avant les championnats d'Europe en Lituanie. Il ne va pas falloir traîner pour remettre des séances spécifiques et de l'intensité en escrime, car ça ne va pas être le même niveau qu'en France.
Tu as passé un cap par rapport à l'année dernière. En es-tu conscient ? Sais-tu d'où ça vient ?
C'est ma contre-performance aux championnats du Monde, l'année dernière, où je ne passe pas en finale. Je suis resté planté 50 secondes sur le dernier tir alors que je débutais avec un 4 sur 4. Le dernier n'est jamais rentré. C'était très dur. En plus, je suis parti trop tôt du stand de tir et donc on loupe le podium par équipe car je suis éliminé. Sinon, j'aurais pu me qualifier et espérer un podium collectif. Avec tout ça, je me suis dit "là c'est plus possible." J'ai mis le dossard de la compétition sur le mur de ma chambre où j'ai écrit en gros "J'AI MERDÉ". Je me lève, je le vois. Dès que je pars m'entraîner, je le vois. Ça me fait une bonne piqûre de rappel. Cependant, c'est de l'expérience et il vaut mieux que ça m'arrive maintenant. Mais c'était vraiment un sale moment.
Marie et Valentin, réguliers et constants
Un mois et demi après leur entrée en lice sur le circuit de coupes du monde, Valentin et Marie ont participé à la 2e étape du programme international. A Ankara, ils ont pris respectivement les 5e et 8e places. Un nouveau top 10 après Le Caire, signe de constance et de régularité.
La grande difficulté du sport de haut-niveau, en général, c'est de récidiver et être constant. Alors oui, cette nouvelle étape mondiale en Turquie ne verra pas l'un de nos deux représentants sur le podium, certes. Mais il faut surtout voir la densité de résultats que Marie et Valentin proposent depuis le début de saison.

Au Caire, Marie Oteiza terminait 8e. A Ankara, elle finit 7e. De son côté Valentin Prades se plaçait 5e en Egypte, puis 8e en Asie mineure. En prenant du recul, leurs performances sont très bonnes, mais encore loin d'être excellentes dans l'ensemble des cinq épreuves. Nous ne sommes pas encore à la moitié de saison internationale et ces deux-là se placent déjà très bien sans avoir encore réalisés une compétition proche de l'excellence. Attention, leurs résultats seraient extraordinaires voire parfaits pour certains d'entre nous. Cependant, connaissant le niveau de performance que ces deux licenciés du Racing Multi-Athlon peuvent atteindre, ils ont encore de la marge... Autrement dit, leurs adversaires peuvent commencer à avoir peur.
Vus leurs précédents résultats, Marie et Valentin ont très probablement déjà une qualification assurée pour les grandes étapes de fin d'année (championnats d'Europe et du Monde). Les voilà maintenant dans une toute autre optique. Le travail technique et foncier étant déjà réalisés et en partie derrière eux, ils pourraient dès maintenant se concentrer sur leur état de forme et fraîcheur. Ainsi, ils devraient pouvoir monter en puissance dans les mois à venir pour les objectifs de la saison (les vrais, ceux qui comptent) : les titres européens et mondiaux.
TOUS LES RESULTATS DE CETTE COUPE DU MONDE A ANKARA >>>> https://tinyurl.com/mrxnc3c8
Un pour tous, tous pour un
Pour le Racing Multi-Athlon, les épreuves collectives représentent l’essence du club et ont toujours été importantes. Une équipe pour des individualités, des individualités pour l’équipe.
Si une médaille individuelle met en lumière les performances d’un athlète, un titre par équipe révèle un club doué d'un collectif. Il est évident que pour posséder des équipes performantes, il faut avoir des coureur-euses jouant les premiers rôles. Mais la densité d’un groupe est un facteur prépondérant.

Les seniors hommes ont remporté les titres nationaux par équipe sur cross long et sur 10km deux semaines après. Comme en 2022. Dans les labours, 6 athlètes composent une équipe, 4 pour la route. Sur ces deux compétitions, 2 athlètes seulement ont participé au combo de ce doublé : Charik Abderrazak et Félix Bour. Ce dernier, fraîchement champion de France individuel en 28’02 sur le 10km à Houilles, explique que le collectif « booste les individualités. Ça permet de [se] dépasser ». Il avoue honnêtement qu’à Carhaix(1) « [il a] pensé abandonner mais a poursuivi pour l’équipe. Car il le fallait ». Tout comme son acolyte Charik qui s’est retrouvé en difficulté(2) sur le bitume : « on ne court pas que pour sa gueule, mais aussi pour les copains. » Car tous savent que la moindre place peut faire pencher la balance.
"L’équipe, ça donne des ailes. C’est un réel objectif qui met une pression positive et nous aide quand c’est dur."
Félix Bour qui réalise le doublé à Houilles avec le titre individuel et celui par équipe.
Cette incroyable densité ne se résume pas à de fortes individualités mercenaires. Des relations sont créées et vont au-delà du lien sportif. Téo-Rubens Banini, double vice-champion de France espoir cette année(3) a pu partager le podium du 10km avec Arthur Descazeaud. Tous deux s’entraînant ensemble au Racing Multi-Athlon ; tous deux étant les fruits de la détection et de la formation du club. « C’est très spécial d’être sur la boîte avec lui. Il est toujours là. On fait toutes les séances ensemble », n’oublie pas Téo, pour qui l’équipe « c’est la base ». On reconnaît la philosophie de son club de toujours, lui qui faisait partie des cadets champions de France de cross par équipe en 2018.

"A Carhaix, j'ai dû me battre pour rentrer dans l'équipe."
Charik, sur la pression saine qu'apporte une telle densité d'équipe.
Car tout ceci n’est pas un hasard. Chez les hommes comme chez les femmes, l’aspect collectif est un réel objectif pour le club. Directeur sportif, Jean-Marc Bartoli explique que « le RMA est un club jeune avec une philosophie de formation. Les minimes et cadets des dernières années arrivent à maturité et intègrent maintenant les équipes élites. » Il s’appuie donc sur les venues d’athlètes de haut-niveau pour éclairer les enfants et adolescents détecto-formés. « Nos coureurs-euses prennent confiance et perçoivent que le travail, la rigueur et la régularité payent. Nous les éduquons et les préparons d’une certaine manière à la citoyenneté » philosophe Jean-Marc.Dans deux ans, le directeur sportif pronostique qu’ils auront 12 juniors très compétitifs. De quoi annoncer la... les couleurs. Noir et rose.
(1) championnats de France de cross en Bretagne le 12 mars dernier, où il finit 8e
(2) il finit 5e français en 29’01 à Houilles
(3) sur cross à Carhaix et sur 10km à Houilles
Tous les résultats des championnats de France de 10km sur route à Houilles >>> https://tinyurl.com/3vkke6nv