Téo : la pépite noir et rose
Vice-champion de France de cross à Carhaix chez les espoirs, Téo-Rubens Banini est le fruit d'un travail de longue date. Détecté et formé à l'image du club, la pépite noir et rose brigue aujourd'hui tous les podiums nationaux.
Il est l'exemple même de la philosophie du Racing Multi-Athlon. Tout d'abord repéré lors d'un cross scolaire dans le XVe arrondissement de Paris, Téo-Rubens Banini a été ensuite façonné à l'image du club noir et rose. Youssef Louahchi, son entraîneur de toujours raconte : "c'est le processus habituel chez nous : détection, formation et on essaye de les amener au plus haut niveau". Ayant des aptitudes physiques honorables, il a franchi les étapes une à une, avec toute la prudence de Youssef, dit Loulou. Aujourd'hui Téo possède deux sélections en équipe de France espoir. "C'est le résultat d'un bon travail, du sérieux de l'athlète et de son investissement", explique sobrement l'entraîneur. Téo ajoute avec lucidité que "les choses ont été mises en place progressivement, essentiellement de [son] côté car [il] avait une volonté d'atteindre un certain niveau."
"J'aimerais devenir champion de France espoir du 10km".
Téo-Rubens Banini
Ce n'est donc plus une surprise de le voir briguer les podiums nationaux, à l'image de sa deuxième place lors des championnats de France de cross à Carhaix. Sans parler de sa contribution au relai mixte qui remporte le titre, la veille de sa course individuelle... "Malgré les jambes lourdes et le faible de temps de récupération entre les deux courses" tient à préciser Loulou.
Profitant de sa forme actuelle, le jeune coureur du RMA s'alignera le week-end prochain à Houilles. "J'aimerais devenir champion de France de 10km en espoir" assume-t-il. Si Loulou opte pour un chrono de 29'30, Téo ambitionne de s'approcher des 29'. Il se pourrait donc que l'espoir du RMA conquière une troisième médaille nationale en deux semaines. A seulement 22 ans, sa moisson de podiums ne ferait que commencer.
Programme et informations des championnats de France de 10km à Houilles >>> https://tinyurl.com/28kxndek
Formation et recrutement : l'alliage du succès
Avec 9 médailles à la clé dont 4 titres collectifs, le RMA est le club le plus prolifique de ces championnats de France de cross à Carhaix. Il doit son succès à un équilibre entre formation et recrutement.
Du jamais vu dans l'histoire d'un championnat de France de cross. Aucun club n'avait raflé autant de médailles et de titres. L'année précédente était déjà de l'ordre du remarquable avec cinq podiums dont deux premières places par équipe. "On fait de plus en plus de médailles, constate fièrement le président de la section athlétisme du RMA, Steve Toupenay. Ca devient normal alors que ça ne l'est pas. Il faut avoir conscience que c'est exceptionnel."

Quatre titres de champion(ne)s de France : cross-court féminin, cross longs féminin et masculin, relais mixte senior.
Pour autant, ces résultats ne sont pas dus au hasard. Club récent, le Racing Multi-Athlon s'est avant tout basé sur la détection et la formation de ses jeunes. Le fruit de plusieurs années de travail arrive à maturité. En 2018, aux championnats de France à Plouay (Bretagne), les cadets remportaient le titre. Parmi ces rejetons, Téo-Rubens Banini, devenu vice-champion de France espoir après sa participation à la victoire du relais mixte. Directeur sportif des Noir et Rose, Jean-Marc Bartoli explique : "nous sommes à la jonction où nos cadets de Plouay émergent en U20 et espoir". Il ajoute qu'ils "viennent désormais renforcer les équipes élites."
A l'image justement de ce relais mixte majestueux composé de deux athlètes masculins issus du club (Téo et Pierre Carlier) ainsi que deux élites féminines : Johanna Geyer Carles et la Belge Elise Vanderelst. "Nous avons un bon dosage entre le recrutement de nos élites et les jeunes formés au club" analyse l'autre maître d'oeuvre de ce week-end historique, Loulou, alias Youssef Louahchi.
"Nous n'avons pas de mercenaires. Nous avons une réelle histoire avec les athlètes que nous recrutons. Il y a un vrai suivi et un accompagnement. Et ce sont des coureuses et coureurs qui partagent les valeurs du club."
Jean-Marc Bartoli, directeur sportif du RMA

Après la formation, vient le recrutement. La performance a toujours été dans l'essence du club. La haute performance... Il était donc logique d'incorporer des athlètes de niveau international. En 2019, Emmanuel Roudolff-Levisse devenait champion de France senior du cross long et marquait les esprits avec son maillot d'un club encore dans l'anonymat. Depuis, de grands noms s'ajoutent : Mahiédine Mékhissi-Benabbad, Léonie Périault, Félix Bour... Cependant, l'engagement avec ces athlètes, parfois étrangers, se fait dans un cadre précis. "Il y a un vrai suivi et un accompagnement avec nos athlètes, clarifie Jean-Marc Bartoli. Ce sont des coureuses et coureurs qui partagent les valeurs du club".
Ce mélange permet au RMA de proposer une densité incroyable au sein même de ses équipes. Steve, le président, en a conscience : "on a un banc incroyable... Manu (Roudolff-Levisse) n'est même pas dans les 4 premiers de l'équipe cette année* !" Evidemment, après un tel succès, la marge de progression s'amoindrit. Si certains admettent qu'il sera difficile de conserver un tel niveau de performance, d'autres en veulent encore plus. "On aurait pu faire mieux. Je voulais le Grand Chelem**", admet le directeur sportif. L'objectif est annoncé pour l'année prochaine dans le Tarn où auront lieu les futurs championnats de France. En attendant, de nouvelles jeunes pousses se préparent pour la succession de leurs aînés et exemples.
* Une équipe se compose de six athlètes, mais seuls les quatre premiers comptent dans le résultat final.
** Il manque le titre par équipe sur le cross-court masculin, 5e de cette édition.
TOUS LES RESULTATS DES CHAMPIONNATS DE FRANCE >>>> https://tinyurl.com/mry2rf43
Marie et Valentin en mission au Caire
Du 6 au 12 mars se déroulait la première étape de coupe du monde de pentathlon au Caire (Egypte) avec deux de nos représentants. Nos agents Marie et Valentin étaient en mission.
Récurrent depuis quelques années maintenant, les égyptiens ont pris pour habitude d'accueillir la première étape de coupe du monde de pentathlon moderne. Pas plus mal quand on connaît les différences de température. Le dieu Râ sait instaurer un climat chaleureux. Voilà donc une destination que nos représentants Marie Oteiza et Valentin Prades connaissent bien.
Première à entrer en lice, Marie déroule lors des qualifications en terminant 13e et obtenant un ticket pour les demi-finales. Son homologue masculin fera de même le lendemain. Ces deux spécialistes de l'escrime sortiront à leur avantage de la poule d'escrime qui est déterminante car ce résultat est conservé tout au long de la compétition (pour les demi-finales ainsi que pour la finale). 23 victoires pour Marie et seulement deux de moins pour Valentin. Leurs performances les placent définitivement en très bonne position pour la suite. D'autant plus que les deux s'empareront des places qualificatives pour leur finale respective.

Dernière journée, plus de calculs nécessaires, il faut tout donner. Mais après déjà 3 jours de compétitions (qualifications, poule d'escrime, demi-finales... vous suivez ?), la fatigue est présente et les organismes mis à l'épreuve. C'est en natation qu'on voit des signes du surmenage. Nos deux athlètes du RMA voient leurs temps de natation accroître par rapport aux premiers jours de compétition. 2'20 pour Marie et 2'13 pour Valentin (en bassin de 50 mètres). Bien sûr, il faut en plus prendre en compte l'épreuve d'équitation qui venait d'être réalisée quelques minutes avant. D'ailleurs "VP" en a profité pour faire le plein : sans faute et 300 points pour lui. Une petite barre pour Marie (293).
Enfin lors du dénouement, nos Noir et Rose s'arrachent et réalisent de solides chronos qui leur permettent de rester tous deux dans le top 10. Marie termine 8e et Valentin 5e. Des places plus que honorifiques qui lancent une saison pré-olympique qui se veut électrique. Prochaine étape : Ankara en Turquie.